En novembre 2025, la COP30 s’est tenue à Belém, au Brésil. Les trois précédentes éditions, organisées dans des pétro-États — Égypte (2022), Émirats arabes unis (2023) et Azerbaïdjan (2024) — avaient été, de l’avis général, de véritables fiascos. Cette nouvelle conférence suscite de nombreuses attentes.
La principale : réaffirmer l’urgence de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 °C d’ici la fin du siècle.
Dix ans après les Accords de Paris, l’ONU admet que l’objectif de +1,5 °C pour 2100 est désormais hors d’atteinte. La décennie écoulée a été la plus chaude jamais enregistrée, entraînant une hausse moyenne de 1,2 °C. Les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, avec l’usage persistant des énergies fossiles. Cette année, la 7e des 9 limites planétaires, l’acidification des océans, a été franchie. Comme l’a déclaré le président brésilien à l’ouverture de la COP30 : « Assez parlé, il est temps d’agir ! »
Si l’Europe et la France peinent à atteindre leurs objectifs écologiques, le bilan est plus encourageant à l’échelle locale.
La Métropole de Lyon et la Ville de Lyon viennent d’obtenir le niveau Gold du label European Energy Award, la plus haute distinction européenne récompensant les collectivités les plus engagées dans la transition écologique. Elles rejoignent ainsi le cercle très restreint des 19 collectivités « Gold » parmi près de 500 collectivités labellisées en France. Ce résultat couronne plus de dix ans de politique Climat-Air-Énergie. Ville et Métropole ont évalué leurs politiques, fixé des objectifs ambitieux et bâti un plan d’actions cohérent doté de moyens conséquents. Le label impose un audit annuel indépendant reconduit pendant 4ans portant sur une centaine d’indicateurs, mobilisant les élu.e.s et services pour suivre les progrès réalisés.
Au-delà de la reconnaissance institutionnelle, cette démarche produit des améliorations concrètes pour les habitant·e·s :
- -24 % d’émissions de GES à l’échelle métropolitaine entre 2019 et 2024 ;
- -30,5 % de consommation énergétique sur le patrimoine de la Métropole ;
- -23 % d’émissions de dioxyde d’azote et -11 % de particules fines en moins, une amélioration de la qualité de l’air, même si la situation reste fragile.
Enfin, pour la troisième année consécutive, la Métropole de Lyon reçoit le label « Territoire eau en transition écologique » décerné par l’association AMORCE. Il salue le travail de la Métropole, avec la Régie Eau du Grand-Lyon, pour restaurer le cycle de l’eau, préserver les ressources, garantir à toutes et tous une eau potable de qualité, réduire et supprimer les pollutions à la source… Le Ministère de la Transition écologique a souhaité récompenser la Vice-Présidente au Cycle de l’Eau, l’Oullinoise Anne-Grosperrin, en lui décernant la Légion d’Honneur.
Face à l’urgence climatique, ces réussites locales rappellent qu’une politique écologique ambitieuse et cohérente est possible, qu’elle n’est pas un luxe mais une nécessité.
Elles montrent qu’en agissant dès maintenant, avec constance et volonté, il est encore possible de bâtir des territoires résilients, justes et durables, au service de l’intérêt général et des générations actuelles et à venir. Garantir l’habitabilité de notre environnement doit être la boussole de nos politiques et de nos institutions.

