La condamnation du parti Rassemblement National, de 9 anciens eurodéputés – dont Marine Le Pen – et 12 membres du RN, dans l’affaire des assistants parlementaires européens remet en lumière deux enjeux fondamentaux de notre démocratie : l’indépendance de la Justice et le devoir de probité des élus. Cette condamnation a été rendue après une instruction de 9 ans, sur des faits avérés de détournement de 4 M€ d’argent public entre 2004 et 2016.
Ce jugement rappelle qu’en démocratie, le pouvoir politique doit rendre des comptes au pouvoir judiciaire. Les violentes tentatives de discréditer la Justice fragilisent l’État de droit et nourrissent le dangereux sentiment d’une justice corrompue.
Nous devons être clairs et intransigeants :
- La justice n’est pas à géométrie variable. Elle repose sur des preuves, pas sur des convictions partisanes ou des privilèges sociaux.
- Nul n’est au-dessus des lois, qu’il soit élu, chef de parti, candidat ou citoyen.
- Notre démocratie est fondée sur une justice indépendante, gardienne du principe de probité et de transparence dans la gestion des affaires publiques.
- Remettre en cause la légitimité de la justice à condamner les élus dans l’exercice de leurs fonctions, c’est s’attaquer à la démocratie, nourrir le soupçon et creuser le fossé entre citoyens et institutions publiques.
À l’échelle locale aussi, nous nous devons d’être exemplaires. Cela implique vigilance, transparence et responsabilité. Pour ce faire, nous demandons notamment :
- Une commission d’attribution des subventions aux associations : pour garantir une transparence sur l’instruction des demandes, avec des critères objectifs et une égalité de traitement.
- La publication annuelle des indemnités des élus : conformément à l’article L. 2123-24-1-1 du Code Général des Collectivités Territoriales. Cette obligation légale n’a pas été respectée cette année. Nous demandons qu’elle le soit désormais, sans exception.
Ces mesures sont simples, applicables et essentielles pour restaurer un lien de confiance durable entre citoyens et élus. Dans leurs programmes des élections municipales de 2020, Le Temps d’Agir et Pour Pierre-Bénite proposaient de signer la Charte Ethique d’Anticor.
Fondée en 2002, l’association Anticor œuvre pour défendre une démocratie exemplaire et lutter contre la corruption. Son combat est plus que jamais d’actualité. www.anticor.org
À Oullins-Pierre-Bénite, les élu·e·s doivent faire plus que respecter la loi : ils doivent en incarner l’esprit.
Nous pensons qu’une commune juste et moderne doit anticiper, prévenir et rendre des comptes. Les citoyen·ne·s sont en droit d’attendre une gestion rigoureuse, lisible et équitable.
Le Temps d’Agir, c’est cette volonté de transformation, un projet fondé sur des valeurs claires : exemplarité, équité, responsabilité. Parce que la démocratie locale mérite mieux qu’une gestion passive ou opaque, elle mérite l’engagement, la clarté, la transparence et la confiance.